vendredi 24 février 2012

I *heart* sci-fi !

Je n’ai jamais été particulièrement attirée par la science-fiction. Bien sûr, il y a des films que j’ai bien aimés quand je les ai vus, du genre Minority Report ou Terminator (surtout le deuxième, quel film!) Mais de manière générale, quand un film ou une série télé est classé « science-fiction », à moins d’un acteur que j’adore, d’une histoire extraordinaire ou d’un classique-intemporel-qu’il-faut-absolument-voir-sinon-on-ne-connaît-rien, je ne saute pas dessus avec la bave qui coule.

Mais mon amoureux, lui, sans être un fan fini de science-fiction, est un grand fervent de plusieurs séries télé de ce genre. Alors il a décidé d’essayer de me convertir, en commençant, pourquoi pas, avec Firefly. Quelle excellente idée, vu que c’est fait par Joss Whedon, le dieu vivant de la télévision !

Et puis tout de suite, je suis tombée amoureuse. Des personnages, de l’histoire, des enjeux, de la mythologie, même de la façon de parler des personnages avec leur « garochage » de mots chinois par-ci, par-là. Ça fait un trop long moment que j’ai vu la série pour en parler en détails, mais tout ce dont je me souviens, c’est que c’était excellent, et retiré des ondes beaucoup trop rapidement. Depuis que c’est fini, les fans s’énervent et protestent à toutes les occasions pour revoir Mal, Inara, Kaylee et compagnie ! Heureusement, le film, Serenity, a su répondre à nos questions et a fait un peu mieux passer l’annulation trop injuste de la série. 


Pourquoi ai-je autant adoré Firefly? Pour l’histoire, bien sûr, mais surtout pour les personnages. Quand je lis un livre, quand je regarde un film, quand je suis une série télé, ce qu’il me faut, ce sont des personnages intéressants. Donnez-moi l’histoire la plus géniale et originale du monde, mais fourrez-y des personnages unidimensionnels sans personnalité ni ambition, et vous me perdez. Souvent, du moins j’en avais l’impression, les personnages ne sont pas la plus grande force des séries ou des films de science-fiction. Mais dans Firefly, ils le sont…

… et c’est la même chose pour Battlestar Galactica. Battlestar Galactica, la deuxième série de science-fiction que mon chéri m’a fait découvrir, en me précisant « c’est le Lost de la science-fiction ». Et il avait raison ! Comme pour Lost, à chaque fin d’épisode tu te retrouves à crier « mais c’est trop bon !!!! je veux la suiiiiiiite !!!!!!!! ». Et les personnages, les personnages !!! Une multitude de personnages tous plus attachants, originaux, intrigants les uns que les autres !


Bon, retrouvons notre voix objective ici ! Il faut que je fasse un résumé de la série, car si je peux pousser une seule personne à jeter un œil au premier épisode, ma mission sera accomplie ! Je tiens à spécifier que je parle de la série qui a commencé en 2004, et non de celle de 1978. Je n’ai jamais vu la série originale (peut-être un jour?)

L’épisode pilote, qui est en fait une mini-série (2003) prologue à la véritable série, est absolument extraordinaire. Un peu mélangeant peut-être, parce qu’il introduit énormément de personnages d’un seul coup, mais tellement intrigant et bourré d’action qu’on ne peut pas ne pas l’adopter dès la première écoute. Alors voilà. La race humaine est établie sur douze planètes, qu’on appelle les douze colonies. Les humains ont inventé des machines, les Cylons, pour être leurs esclaves. Mais les Cylons ont évolué et se sont rebellés contre les humains, enclenchant une guerre sans merci qui a pris fin il y a plusieurs années (40, si ma mémoire est bonne) par un traité : humains et Cylons vivent désormais séparés, les Cylons s’étant réfugiés on ne sait où dans l’espace, et les humains continuent de vivre sur leurs douze planètes, sans être dérangés par les Cylons. Quand la série commence, il y a plus de 10 ans que personne n’a plus entendu parlé des Cylons.

Mais voilà qu’ils reviennent, et ils ont encore évolué : désormais, ils ont l’apparence d’êtres humains. Ce qui rend leur tâche bien plus facile quand vient le moment d’infiltrer la race humaine en n’ayant qu’un but en tête : l’anéantir. La mini-série commence par cette attaque horrifiante des Cylons : les douze colonies sont assaillies de bombes nucléaires et totalement détruites. Il ne reste plus que 50 000 survivants humains, qui sont obligés de fuir loin de leur monde pour échapper à la menace cylone (cylonne??)

Je relis mon résumé et je me rends compte qu’il ne révèle absolument rien de la beauté et l’intelligence de cette série. Bien sûr, les personnages principaux sont des militaires à bord du vaisseau Battlestar Galactica qui doivent protéger le reste de la flotte, les civils dans les autres vaisseaux tout autour. Et bien sûr, la série est ponctuée de batailles galactiques entre robots et êtres humains. Mais ce n’est pas que ça, ce n’est pas qu’une suite de batailles monotones et sans émotions. Les personnages sont très loin de n’être que des militaires sans personnalité. Chacun d’eux a une histoire, un passé, des émotions poignantes et des déchirements intérieurs. Chacun d’eux a perdu des amis, de la famille, des personnes chères dans la destruction des douze colonies. Chacun d’eux a peur et s’inquiète, mais chacun d’eux doit aller de l’avant si l’humanité a une chance de survivre. 

Leur quête, justement, pour assurer la survie de l’humanité, est de trouver la légendaire planète Terre (oui, oui, la Terre), là où, selon les écritures religieuses, se serait établie la « treizième colonie » (nous!!), il y a de cela des milliers d’années. Certains y croient, d’autres pensent que ce n’est qu’une invention, mais la Terre devient le seul espoir de tout le restant de cette humanité déchirée : un nouveau monde, où tout recommencer. Mais leur voyage n’a rien de facile : les Cylons, bien déterminés à voir la race humaine disparaître, les pourchassent ; certains se sont même glissés à l’intérieur du Galactica, incognito maintenant qu’ils se cachent sous une apparence humaine. 

Si je trouve cette série si merveilleuse, c’est en grande partie à cause des personnages, mais également en raison de la richesse de l’histoire et de la quantité d’intrigues et de rebondissements (qui me font penser à Lost). On y parle de religion, de destin, de bien et de mal. Les humains ont joué les dieux en créant la vie, et maintenant ils doivent apprendre à vivre avec leurs choix et les conséquences de leurs choix. Les remises en question sont nombreuses, les questionnements existentiels aussi : à qui la faute, humains qui ont créé les Cylons et les ont réduits en esclavage, ou les Cylons qui ont détruit l’humanité ? Est-ce que l’humanité, rongé par la jalousie, la vengeance, la rage et la peur, mérite vraiment d’être sauvée ? Qu'est-ce qui rend humain un humain ? Parce que certains Cylons ne savent même pas qu'ils sont des machines, ils ont été programmés pour croire qu'ils étaient humains. Ils n'ont pas que l'apparence humaine, ils ont également les pensées, les sentiments, les envies et les peurs. Doit-on les détruire sous prétexte qu'ils sont des machines, même s'ils fonctionnent exactement comme des êtres humains ? On aborde alors le thème que j’adore et qui se retrouve notamment dans une série comme True Blood : la peur de l’inconnu et de « l’autre », représenté dans True Blood par les vampires et dans Battlestar Galactica par les Cylons. Car s’ils sont les ennemis à détruire à tout prix au début de la série, bien des choses changent au fil des épisodes. Certains modèles de Cylons (car il n’y a que douze modèles humains différents) sont plus attachants, certains regrettent certains gestes posés, certains se croient humains, et d’autres bien sûr développent des relations solides avec certains êtres humains (comme le modèle numéro 6 et le scientifique Gaius Baltar, qu'on voit dans l'image qui suit). Et alors la flotte se retrouve déchirée : doit-on pardonner à l’ennemi qui a détruit toute une civilisation, ou exercer notre vengeance à tout prix ? 


Je ne sais pas si tout mon blabla a du sens, mais il vient du fond du cœur. Cette série est tout simplement exceptionnelle, et jamais plus je ne m’empêcherai de regarder quelque chose sous prétexte que ce quelque chose se retrouve dans la section « science-fiction ». I *heart* science-fiction now !

Je vous laisse avec les "opening credits" de la saison 1, où on nous explique rapidement la création et la rebellion des Cylons, suivi d'une bande-annonce de la saison 1.