dimanche 19 décembre 2010

L'art d'essayer de faire une fin

La semaine dernière, j’ai (enfin!) fini Roswell. Eh oui, mesdames et messieurs, après trois tentatives, j’ai réussi à me rendre jusqu’au dernier épisode! C’était… tout un exploit de ma part!

Après tout ce que j’ai pu dire de négatif sur Roswell dans mon dernier billet qui concernait la série, je me suis dit qu’il fallait que je refasse au moins un autre billet pour ne pas terminer sur une note aussi explosive et dévastatrice pour la pauvre série! (Oui, j’ai pitié d’une série!) Alors, voilà, pour me racheter un peu : le dernier épisode, même s’il avait plein de défauts, était, si on considère le fait que la série a été annulée, pas si mal que ça en fin de compte. (Wow, quel compliment!)

Commençons par parler des défauts des derniers épisodes et de la finale, question de terminer par les points positifs. Disons que le manque de logique propre à la série était encore bien présent dans les derniers épisodes! Les intrigues qui partent dans tous les sens aussi. L’épisode de la mort de Max était particulièrement… comment dire? Le seul mot qui me vient est en anglais : convenient. Grâce à sa mort, Liz a pu retrouver ses sentiments pour lui et oublier ses rancunes sorties de nulle part. Aussi, quand elle le ramène à la vie, on peut supposer qu’elle « change quelque chose » et que c’est pour cette raison qu’elle n’a plus de petits courants électriques verts sur la peau en présence de Max. Bien sûr, ce n’est qu’une supposition de ma part, car on ne dit jamais clairement (comme je l’avais prévu) POURQUOI elle n’a plus de petits signes de mort alien sur sa peau…

Ensuite, l’intrigue de Michael et sa folie « je suis le roi de l’univers » était NULLE. Michael est soudainement devenu complètement fou, sauvage, débile chronique, voire psychopathe! Ok, Michael a toujours été le rebelle, l’indiscipliné, celui qui n’en fait qu’à sa tête… mais il n’est pas un sans cœur pour autant! Là, tout à coup, parce que Max est mort et que Michael a hérité de son titre, il n’a plus aucun respect pour personne. Il blesse Jesse, dit à Maria qu’elle serait mieux morte, se bat contre Max pour le tuer.

EUH???

Et dans l’épisode d’après, quand tout est rentré dans l’ordre, il refuse de s’excuser et tout le monde lui en veut un peu, mais sans plus. HELLO? Il s’est conduit comme un psychopathe meurtrier bon à enfermer! Encore une fois, bonjour la logique.

L’avant-dernier épisode, avec le retour de Tess, était selon moi un des meilleurs (voire le meilleur) de la saison 3. Enfin on reprend l’intrigue de la fin de la saison 2, qui était bonne. (Je sais, j’ai dit dans mon dernier billet que toute l’histoire avec Tess et Alex était ridicule, mais c’est faux. Je l’ai dit sur le coup de la colère et de la frustration contre Roswell. En fait, c’était la meilleure intrigue de la saison 2). Bref, on aurait pu se passer de l’entièreté de la saison 3 et passer directement au retour de Tess! J’ai bien aimé l’épisode parce que je trouve que Tess était un personnage intéressant, franchement sous-exploité. Avec le revirement de situation à la fin de la saison 2, elle aurait fait un excellent opposant dans la 3. Au moins elle a son retour dans l’avant-dernier épisode, et tout le monde en est beau maudit contre elle. Tant mieux! J’aime la tension, et disons qu’il y en avait! Son sacrifice à la fin était touchant, particulièrement le moment qu’elle passe avec Liz. J’ai aussi aimé le vote pour ou contre Tess et le fait que Kyle et Liz, les deux personnes que Tess a finalement le plus blessées (Kyle parce qu’il l’aimait comme sa sœur et Liz pour toute l’histoire avec Max, mais aussi celle avec Alex) votent pour elle et non contre elle. C’était la preuve que les scénaristes de Roswell n’avaient pas que des défauts et ont bien réfléchi (au moins cette fois) à leurs personnages. 


Ce que j’ai sans doute le plus aimé dans cet épisode, c’est l’interaction entre Max, Isabel et leurs parents. Enfin, le moment que j’attendais depuis le début!! Les parents sont mis au courant, et pas d’une façon un peu plate et prévisible : maman, papa, nous sommes des aliens. Non! Même si je trouvais que c’était un peu stupide que les parents enquêtent sur leurs propres enfants, ça valait la peine juste pour le dénouement : Isabel, filmée en train d’exercer ses pouvoirs! La confrontation qui suivait ne pouvait être que fascinante, et en plus c’était l’épisode du retour de Tess avec l’armée qui rôdait autour de la maison pour retrouver Tess et le bébé. J’ai trouvé que c’était du pur génie! Max et Isabel doivent affronter leurs parents en même temps qu’ils doivent gérer une des pires crises qu’ils ont vécue jusqu’à maintenant… ouf, c’était stressant!

Sinon la toute fin de l’épisode était merdique. Max, qui a couru tout le long de la saison 3 après son foutu bébé décide de le donner en adoption? Même si je comprends ses motivations, en tant que téléspectatrice d’une SÉRIE TÉLÉ, je me dis : OH, COME ON! Quelle merveilleuse façon de gâcher une intrigue. Finalement, toute la saison n’aura servi à rien.

Bon, venons-en au dernier épisode. Les défauts, d’abord… Disons que c’était un peu précipité. Au début de l’épisode, tout va bien, c’est un jour ordinaire à Roswell. À la fin : ils fuient la ville. C’est logique au sens où bon, ils ont été mis à jour, mais un peu illogique aussi parce qu’en trois ans ils ont toujours réussi à s’en sortir et ce n’est que maintenant que quelqu’un se décide à mettre des caméras et enquêter véritablement sur eux. Bof. Disons un peu ordinaire.

Mais le pire de tout, ce sont les pouvoirs de Liz! J’ai déjà dit ce que j’en pensais de cette histoire de pouvoirs qui arrivent deux ans en retard, mais là franchement ils ont dépassé les bornes. J’explique : dans ce dernier épisode, Liz a soudainement (encore) un nouveau pouvoir! Eh oui, maintenant, elle a des visions du futur. Et ce n’est pas tout : c’est sa vision d’un futur où Max, Isabel, Michael et elle se font assassiner qui détermine tout le reste de l’épisode et surtout la fin : ils doivent fuir Roswell. Encore une fois, ce fameux mot anglais : convenient, very convenient! Je veux bien croire que la série a été annulée et qu’ils ont dû patiner un peu pour trouver une fin (j’imagine), mais ils auraient AU MOINS pu utiliser Isabel, et non Liz! Isabel a déjà eu des visions comme ça dans la saison 2 quand Tess était en danger. Alors pourquoi soudainement faire pousser un tout nouveau pouvoir à Liz dans le dernier épisode? Franchement, assez ridicule merci.

Mais passons, passons. Il y a beaucoup de petits moments que j’ai aimés dans ce dernier épisode. La scène de la collation des grades était particulièrement réussie. Vraiment très angoissante et aussi déchirante, particulièrement quand Isabel dit adieu à ses parents avant de s’enfuir. L’amitié entre Liz et Maria était particulièrement touchante aussi dans cet épisode. D’ailleurs, c’est une des meilleures relations de la série selon moi. Souvent, les amitiés féminines ne sont pas vraiment mises en valeur. Dans Dawson’s Creek par exemple, aucune amitié féminine de très grande importance. Dans Buffy, il y a Buffy et Willow, mais j’ai toujours senti que Willow était très présente pour écouter et supporter Buffy… sans que l’inverse soit vrai. Dans Roswell, Liz et Maria sont toujours là l’une pour l’autre, et c’était tout à fait vrai dans cet épisode. Le moment où Max et Michael se prennent dans leurs bras et croient qu’ils ne se reverront plus était également très bon. La scène d’adieu entre Kyle et son père reste cependant mon coup de cœur pour cet épisode. C’était absolument dévastant!!!

Mais le plus important, à mon avis, c’est qu’ils ont réussi à faire une fin, ce qui est loin d’être le cas avec toutes les séries annulées. En plus, je pense que c’est une bonne fin : ils doivent fuir Roswell et être « on the run ». Je ne crois pas que ça aurait pu se finir tellement autrement, même si la série n’avait pas été annulée (à moins que les aliens retournent sur leur planète… mais ça en aurait déçu plusieurs!) Le mariage de Liz et Max était prévisible mais au moins c’était joyeux, ça donnait un côté happy ending à une fin plutôt triste dans l’ensemble. D’ailleurs, la narration de Liz qui termine son journal superposée aux images du mariage et de son père qui pleure en le lisant, c’était très fort. Je l’avoue, j’avais les larmes aux yeux!


Donc, finalement… c’est vrai que l’intrigue de Roswell tournait en rond depuis environ deux ans, que la série manquait de logique et que je me demande pourquoi elle n’a pas été annulée avant (alors qu’October Road et Firefly, qui n’avaient à mon avis aucun défaut majeur, n’ont pas fait très long feu). J’ai aimé cette série quand j’étais plus jeune pour certaines raisons, et ce sont les mêmes raisons qui m’ont poussée à vouloir lui laisser une deuxième, puis une troisième chance. Il y a tout d’abord le lieu et l’ambiance, la petite ville pas si tranquille que ça… Mais surtout, les personnages qui, malgré leurs relations illogiques et leurs comportements parfois très étranges, restent très attachants – surtout en groupe.

Bref, malgré ses trop nombreux défauts majeurs, Roswell va toujours garder une petite place au chaud dans mon cœur!

mercredi 15 décembre 2010

Ô pierogi de mon coeur ! Comme tu es beau, frais et bon !

Oh, mon dieu!

Ce billet sort vraiment de nulle part, mais je devais vous partager ma joie et mon enthousiasme!

J'étais en train de faire des recherches pour mon prochain voyage en Europe en mai. Je lisais à propos de la spécialité culinaire slovaque halušky (genre de gnocchis), quand tout à coup j'ai eu un souvenir de la Pologne et d'une spécialité que j'avais goûtée et ADORÉE. J'ai donc fait une recherche rapide sur le site du Routard et j'ai retrouvé le nom de la spécialité en question : des pierogi, qui sont de gros raviolis polonais farcis au fromage, au chou, à la viande ou aux fruits. Je suis retournée voir mes photos et, gloire à moi-même, j'avais pris en photo le menu du premier restaurant où j'ai goûté aux pierogi, et là où ils étaient les meilleurs! Eh bien, eh oui, j'ai retrouvé le restaurant en tapant l'adresse URL qui était bien visible en haut du menu! Je suis renversée de joie, même si c'est un peu stupide étant donné que je ne retournerai pas en Pologne bientôt, voire jamais... (oh non, pas jamais!)

Donc le restaurant s'appelle le Zapiecek et est situé à Varsovie. Le décor était superbe! Ça paraissait plutôt touristique, mais c'est mon amie polonaise qui m'y a amenée en me disant que la bouffe était géniale, alors j'imagine que les locaux y vont aussi (mon amie vient de et habite à Varsovie). Leur spécialité, c'est vraiment les pierogi (je ne sais pas s'il y avait d'autres plats principaux, en fait). Les serveuses étaient habillées en costume de l'époque, c'était génial! Il y avait aussi de la musique traditionnelle. Et le menu, entièrement en polonais, alors j'étais plutôt heureuse d'avoir ma traductrice attitrée. J'ai pris des photos du décor et je les partage, même si elles ne sont pas extraordinaires : 



J'avais pris les pierogi à la viande (pierogi z mięsem) ou alors c'était peut-être les plus classiques, ceux aux pommes de terre et au fromage blanc (pierogi ruskie). Je ne m'en souviens pas exactement, mais c'était miam miam miam! Mon amie n'a pas été capable de m'expliquer à quoi était la sauce, mais laissez-moi vous dire qu'elle était succulente. Il y avait sur le dessus des genres de lardons, wow, c'était, c'était, c'était! C'est pas mêlant, ça fait maintenant au moins deux ans et demi et j'en bave encore!! Non mais!! Regardez-moi ça :


Miam, miam, miam! Pour agrémenter le tout, j'avais pris un accompagnement polonais typique selon mon amie polonaise : une salade bien simple de carottes et de pommes râpées. WOW. Ça semble ordinaire comme ça, mais le jus de pomme imbibe les carottes qui deviennent alors sucrées et ça goûte le ciel!


Ah, c'était tellement bon! J'ai tellement aimé les pierogi que j'ai voulu en manger une autre fois. Mon amie m'a amenée dans un autre restaurant (mais là, je ne sais pas c'était lequel...) et j'en ai re-mangé! Cette fois, j'ai essayé mes pierogi farcis aux fruits... ça m'intriguait, et je suis sûre que ça vous intrigue aussi! Des raviolis aux fruits?? Oui, oui! Et c'était aussi très bon, mais moins que les premiers que j'ai mangés. C'était un peu étrange le mélange salé/sucré (il y avait du fromage sur les pâtes), mais j'aimais bien. Sauf que ça ne pouvait pas battre la fameuse sauce des pierogi à la viande. J'aurais été curieuse de goûter ceux aux fruits du Zapiecek. Peut-être qu'ils auraient été encore meilleurs! Mais bref, les fruits ont cuit dans les raviolis, et il y avait un fruit différent dans chaque pâte. Je ne me souviens plus exactement des sortes de fruits (ça fait deux ans et demi, quand même!), mais je me souviens d'avoir trouvé des prunes, et des fraises aussi il me semble... on ne saura jamais avec certitude!


Ouf, j'ai envie de faire une escale en Pologne juste pour goûter aux pierogi encore une fois! Il faut vraiment être obsédée par la bouffe...

Ah, comme dirait IGA... VIVE LA BOUFFE!

mardi 14 décembre 2010

Redondance et... originalité!

Dimanche soir, c’était le dernier épisode de la saison 5 de Dexter, et je l’ai regardé hier. Malgré tout ce que j’ai pu dire dans mon précédent billet sur Dexter, la deuxième moitié de la saison 5 a pris un tournant un peu différent qui a réussi à me plaire, me surprendre, me palpiter! Oui, me palpiter!

Bon, bon, c’est vrai, Dexter, c’est redondant. Oui, Julia Stiles alias Lumen a, cette saison, le rôle de la « personne de qui Dexter se rapproche et à qui il peut montrer sa véritable nature ». Mais, contrairement aux personnages des saisons précédentes (et c’est là l’originalité de la saison 5), Lumen n’est pas une psychopathe. C’est une fille ordinaire qui a vécu des choses horribles et qui se retrouve dans une situation plus que compliquée. Dexter n’a d’autre choix que de lui montrer sa véritable nature (puisqu’elle l’a vu en train de tuer un de ses bourreaux), mais Lumen l’accepte comme il est. Plus encore, elle veut qu’il l’aide à se débarrasser des salauds dégueulasses qui lui ont fait vivre les pires tortures. Et alors ils forment une équipe (un peu comme Dexter et Lilah dans la saison 2 et Dexter et Miguel dans la saison 3)… et tuent ensemble.


Même si la redondance n’est pas absente, elle n’est pas envahissante. C’est la première fois que Dexter rencontre une personne normale qui l’accepte comme il est. Et le mieux, le plus génial dans tout ça, c’est qu’on y croit. On y croit, que cette fille bien ordinaire qui a pourtant vécu des choses horribles puisse accepter Dexter pour ce qu’il est. On y croit aussi qu’elle ait envie de tuer les gros salauds dégueulasses qui lui ont fait subir les pires tortures, sans pour autant qu’elle soit une folle débile mentale dans la tête. Oui, je pense que Lumen est tout à fait normale, et c’est d’ailleurs ce que la finale de la saison 5 suggère fortement : c’est sa souffrance et son désir de vengeance qui l’ont poussée à tuer, mais maintenant que c’est fait… elle est libérée de son « dark passenger ». Elle peut retrouver une vie normale.

J’ai adoré la saison 5, presque autant que la 1 et la 4. La relation entre Dexter et Lumen était sublime! Ils avaient tous les deux tellement besoin l’un de l’autre : Lumen pour se venger et retrouver une vie à peu près normale, Dexter pour venger Rita à travers une autre femme. C’était magnifique, tellement bien pensé, exceptionnel! Et l’intrigue, tellement bien menée! Je ne sais pas combien de fois j’ai pu me dire, au cours des derniers épisodes, « mais comment ça va finir!!! mais comment ils vont s’en sortir sans se faire prendre!! »


La finale ne m’a pas déçue, pas du tout, elle m’a épatée même! J’étais carrément angoissée au début de l’épisode. Je savais déjà qu’on pourrait éviter la fin répétitive de toutes les autres saisons (Dexter doit tuer la personne avec qui il a partagé ses secrets) parce que Lumen n’a rien d’une psychopathe. Mais j’ai eu bien peur que Lumen subisse le même sort que Rita, et si dans une autre série je me serais dit « ben non, ils peuvent pas faire ça deux saisons de suite! », la redondance naturelle de Dexter me faisait douter, frissonner, stresser, capoter! Heureusement, elle a évité le destin de Rita. Mais alors là je me demandais « bon, d’accord… et après? » Et ils ont réussi à répondre à ma question de la façon la plus logique qui soit : maintenant qu’elle est libérée de son « dark passenger », Lumen doit quitter Dexter. Elle n’est pas comme lui, elle ne peut pas continuer comme lui, et c’était parfait. Ça n’aurait pas pu continuer.

Cette scène était particulièrement touchante, renversante, wow. On ne sentait pas du tout que Lumen s’était servi de Dexter pour arriver à ses fins, pas du tout. Elle était vraiment dévastée d’en être arrivée à cette horrible conclusion : c’est fini, ça ne peut plus continuer. Et Dexter, wow, Dexter! On ne l’avait encore jamais vu avec autant d’émotions (même pas au moment de la mort de Rita). J’ai eu l’impression qu’il n’était pas seulement atterré par le départ de Lumen, mais plutôt dévasté d’être condamné à toujours perdre ceux avec qui il peut être lui-même. Si j’avais eu besoin d’une autre preuve de l’immense talent de Michael C. Hall, elle aurait été là!

Et puis que dire du fameux dénouement avec Deb qui décide de couvrir Dexter et Lumen sans savoir que ce sont eux? Si les derniers épisodes m’ont tenue en haleine, ce n’était rien comparativement à cette scène où Lumen et Dexter sont derrière un plastique avec Deb de l’autre côté qui pointe un revolver sur eux! Mon amoureux et moi on avait les fesses sur le bord du divan et les yeux ronds comme des pièces de vingt-cinq sous!! C’était stressant, palpitant, angoissant à souhait, on se demandait, le cœur battant : « mais comment il va s’en sortir, cette fois?! » C’était du pur génie, rien de moins.

Bref, la saison 5 m’a prouvé que malgré la redondance occasionnelle, Dexter est une série qui peut encore nous surprendre et qui mérite qu’on lui accorde encore beaucoup d’attention. Je suis très curieuse de voir la saison 6 (si saison 6 il y a, selon imdb oui, selon le reste de l’univers je ne le sais pas).

Vive Dexter, mon tueur en série préféré!


lundi 6 décembre 2010

Qui a dit qu'on mangeait mal à Cuba?

Oui, enfin un deuxième billet sur mon voyage à Cayo Santa Maria!

Alors, qui a dit qu'on mangeait mal à Cuba? Certainement pas moi, ni mon amoureux! D’accord, d’accord. Aucun de nous deux n’a essayé le Mexique ou la République dominicaine, alors c’est impossible pour nous de comparer. D’accord, d’accord, l’hôtel Melia Las Dunas où on est allés en octobre est un 4 étoiles et demie. Mais il reste que nous l’avons payé bien moins cher que la plupart des hôtels au Mexique, que tout (de la plage à la chambre) était satisfaisant et que la bouffe était GÉNIALE! C’est ça, la vérité!

Que ceux qui s’entêtent à dire que la bouffe est dégueulasse à Cuba aillent se rhabiller! C’est vrai que le bœuf ne goûte pas la même chose qu’ici, c’est vrai aussi qu’ils mettent beaucoup d’huile dans leurs plats, c’est tout aussi vrai que certains produits manquent parfois (hello, on est à Cuba!) et c’est vrai qu’on peut avoir des problèmes de digestion si on mange trop, surtout les premiers jours. Mais ce dernier point, c’est vrai dans tous les pays : notre système digestif n’est pas encore habitué, il faut lui laisser le temps. Pour le reste : c’est tellement fâchant d’entendre des touristes se plaindre de la bouffe (particulièrement du bœuf, étant donné que les Cubains n’ont même pas le droit d’en manger) dans un pays qui donne ses meilleurs produits aux touristes! Pfff.

Bon, assez de chialage sur les touristes mal élevés qui devraient rester chez eux. À mon avis, le Melia Las Dunas, c’était le luxe total point de vue tout, bouffe comprise. (C’était aussi le cas de l’hôtel Sirenis la Salina à Varadero que j’ai visité en avril, mais j’y reviendrai sûrement plus tard.)

Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le fonctionnement de la bouffe à Cuba : en gros, tout est inclus. Il y a normalement un (ou plusieurs) buffets ouverts au moment des trois repas et où on peut manger comme on veut, tout ce qu’on veut. Il y a ensuite quelques snacks où on trouve surtout de la restauration rapide, parfois en bord de plage, parfois ailleurs, parfois ouvert seulement le midi, parfois ouvert 24 heures. Ensuite, il y a les restaurants à la carte qu’il faut réserver à notre arrivée. Au Melia, on avait droit à 3 restaurants à la carte par semaine. J’ai envie de vous partager quelques uns de nos meilleurs moments culinaires, à l’amoureux et moi! Prêt? BAVEZ!

Alors pour commencer, le buffet. Très grand, très varié, avec des serveurs extraordinairement gentils et généreux. Des pâtes, du poisson, des viandes, toutes sortes de salades, d’accompagnements, de desserts, bref tout ce que vous voulez!

Voici le genre d’assiette qu’on pouvait avoir au buffet :




Mais le plus beau? LES DESSERTS! Mon dieu, les desserts! À Varadero, ma mère et moi on avait constaté que les desserts étaient souvent fades, pas assez sucrés, bref manquaient de goût. Mais à Cayo Santa Maria? OH MON DIEU, les desserts! Ils étaient sucrés, goûteux, merveilleux, décadents! Le must du must? Les bananes flambées au rhum! Oh, mon dieu, je m’en ennuie tant… Et les petits gâteaux au café! Et il y en avait aussi à l’orange… mon dieu, quel délice!




Ensuite, il y avait le Beer Garden, un petit snack ouvert 24 heures. Leurs burgers étaient excellents :


Les hot dogs aussi, même s’ils n’ont l’air de rien là-dessus :



Et finalement, le must du must, les calmars frits! Malheureusement, on en a mangé qu’une seule fois. Les deux autres fois où on a essayé, il n’y en avait plus. J’ai dû consoler mon chéri qui en cherche partout depuis notre retour!


Dans les restaurants à la carte, on a essayé le restaurant romantique, Isabel & Fernando, qui était définitivement le meilleur! En entrée, une bonne salade de langoustes et crevettes aux fruits exotiques (ananas et fruit rouge dont j’ignore le nom mais qu’on voit partout à Cuba) :



Ensuite, j’ai mangé un tournedos de bœuf avec des légumes et des patates pilées. Wow. Le bœuf était d’une tendreté exceptionnelle, et les patates MON DIEU!


Chéri et moi, on a été INSULTÉS par deux touristes à la table à côté. Ils avaient commandé le bœuf (qui était, je le répète, EXCEPTIONNEL). Eh bien ils ont mangé environ deux bouchées et ils sont partis. Comme ça, sans laisser de pourboire, sans rien dire, sans un au revoir. Partis, byebye! Euh? Non seulement c’était excellent, non seulement c’était du bœuf (je le répète : les Cubains n’ont pas le droit de manger du bœuf, et voilà deux touristes qui abandonnent leur assiette pleine de BŒUF), mais en plus tu parles d’une impolitesse absolue!

Passons, passons. L’amoureux a pris du poulet avec une sauce au vin rouge et au romarin. Il a beaucoup aimé, mais il a regretté un peu de ne pas avoir pris le bœuf quand il a goûté au mien!


Et pour finir en beauté, un gâteau mousse à la vanille et à la fraise. Ai-je besoin de commenter?


On a également essayé le restaurant italien, et moi qui raffole de la bouffe italienne, j’ai été servie! En entrée, un risotto aux fruits de mer :


Puis j’ai beaucoup hésité entre différents éléments du menu pour finalement opter pour un spaghetti carbonara… MON DIEU! Je ne l’ai définitivement PAS regretté. J’adore la sauce carbonara, et elle dépassait de loin mes espérances!


Tit-loup a enfin mangé son bœuf qu’il avait regretté au restaurant romantique. Une belle escalope de bœuf sauce portobello. Miam!


Le dessert, somme toute un peu décevant par sa simplicité (il faut dire que celui du restaurant romantique était dur à battre!) Une « mousseline d’amandes avec coulis de pêche » :


En tout cas, ce fameux restaurant italien était dur à battre pour l’ambiance! Il y avait deux filles qui jouaient de la contrebasse, et c’était merveilleux. Tellement beau, relaxant, romantique!


Notre troisième restaurant à la carte, c’était le restaurant de fruits de mer. En entrée, un bon petit cocktail de crevettes :


Puis, comme plat principal, de la langouste. Malheureusement, Boubou qui attendait ce moment depuis une éternité a été un peu déçu. Surtout par la grosseur de la portion en fait (une demi-langouste seulement), mais aussi par le goût. Le pauvre a en déjà mangé chez des Cubains… alors c’est clair qu’il ne pouvait faire autrement que d’être déçu! Mais bon… personnellement je l’ai trouvé bonne, mais je n’en ai jamais mangé chez les Cubains!


Pour dessert, un brownie avec de la crème glacée :


J’ai fait à peu près le tour… Sinon, j’ai encore deux choses à dire! Premièrement… il y avait de la poutine!!!!! Eh oui, de la poutine à Cuba!!!!! Nous étions renversés, épatés, émerveillés! On l’a vu passer deux ou trois fois, et elle avait l’air bonne. On voulait y goûter, bien sûr, mais on ne l’a pas fait. Je vous explique : le fromage, à Cuba, est plutôt spécial. Ce qui est étrange, c’est que je l’avais adoré chaque fois que j’en ai mangé à Varadero. Cette fois, je l’ai aimé la moitié du temps. J’ai mangé deux fois le même burger au Beer Garden. La première fois, le fromage était divin ; la deuxième, je l’ai détesté. L’amoureux ne trippe pas fromage plus qu’il faut, alors on s’est dit que la poutine, c’était peut-être pas une excellente idée. Bien sûr, étant donné que c’est tout inclus, bien des touristes l’auraient prise de toute façon en se disant « si c’est dégueulasse, on la laisse là, et on s’en va manger ailleurs ». On a pensé le faire, puis on s’est dit qu’on avait plus de classe que ça!

Parlant de « pas de classe »… On a vu un homme au Beer Garden qui a commandé trois bières d’un coup (il était seul avec son enfant) puis deux assiettes de poulet ou de poisson pané d’un coup aussi. Il a enfilé ses trois bières dans le temps de le dire, puis il pigeait à deux mains dans les deux assiettes en même temps… en plus, il faut le dire, quand il est parti il y avait encore de la bouffe dans les deux assiettes. Je trouve ça écoeurant! Jamais il n’aurait osé commandé trois bières d’un coup chez lui, et encore moins deux assiettes en même temps. Mais bien sûr, c’est tout inclus, c’est à volonté, et les Cubains sont des esclaves! ARG! Et je parle même pas de deux bonnes femmes québécoises qui parlaient véritablement aux Cubains comme s’ils étaient des esclaves à leur service… aucune classe, c’est révoltant!

Pour finir sur une note positive : il y avait aussi un « bar » à crème glacée! Chocolat, fraise, orange, noix de coco, tout y était! C’était excellent :)


Je mets au défi un touriste chialeux d’aller au Melia Las Dunas. S’il chiale encore, QU’IL RESTE CHEZ LUI! Il s’en fera, de la bouffe!

vendredi 3 décembre 2010

Quand le fanatisme hystérique nous fait délirer...

Ah là là!

Depuis quelques jours, je me demande si je dois retourner voir Harry Potter au cinéma demain. Je n’en avais pas envie tant que ça, c’est bien le problème. J’ai adoré le film (je continue à dire que c’était le meilleur, le plus beau, le plus extraordinaire, le plus merveilleux et le plus fidèle de tous les films de Harry Potter), mais (peut-être parce que ça fait déjà trois ans que le dernier livre est sorti) je ne ressentais plus le besoin viscéral de retourner le voir : en fait, ce besoin viscéral je l’ai eu en revenant du cinéma, mais il est disparu dans les jours suivants.

Demain serait le moment idéal pour retourner le voir en après-midi étant donné que mon amoureux va regarder le hockey. Mais le besoin viscéral n’étant pas là, j’ai remis en question tous mes sentiments à l’égard de Harry Potter, mon fanatisme chronique, mes besoins primaires, mon attitude par rapport à tout ce que j’aime, ma vie, quoi! Haha! Ça semble tellement ridicule, et pourtant c’est bien vrai. Je suis une fanatique née, et mon absence de besoin viscéral m’inquiétait : aurais-je changé? Suis-je moins fan de Harry Potter que je ne le pensais? Où est passé mon fanatisme hystérique? Qui suis-je? Oui, tant de questions existentielles peuvent naître grâce à Harry Potter!

Et bien voici le résultat de mes réflexions prolongées et remises en question pleines d’inquiétude : si le besoin viscéral n’était pas là, ce n’est définitivement PAS parce que j’aime moins Harry Potter ni parce que j’ai perdu mon fanatisme chronique qui me définit depuis ma naissance (!) Non, il y a plusieurs explications rationnelles : 1- l’excitation est moindre, c’est vrai, parce que le dernier livre est sorti il y a longtemps et on ne peut pas passer sa vie à penser à Harry Potter vingt-quatre heures sur vingt-quatre quand il n’y a plus de nouveau matériel pour rêvasser! Les fanfictions, c’est bien pendant un moment, puis on passe à autre chose! 2- l’idée de le revoir en français n’est pas très réjouissante 3- je veux le voir avec ma mère et non toute seule, mais je ne reverrai pas ma mère avant le temps des fêtes et je ne sais pas si le film sera encore à l’affiche, ce qui me déchire de l’intérieur! 4- j’ai vu le sixième film quatre fois (oui, quatre, je sais, c’est pathétique) au cinéma et quand le DVD est sorti, je n’avais plus aucune excitation. Je le connaissais déjà par cœur! J’aurais envie de garder le plaisir pour la sortie du DVD…

Voilà! Parfois, une remise en question de soi-même a du bon! Je suis toujours une fanatique hystérique, ouf, je suis rassurée! Car que serais-je sans mon côté complètement fou, mongole et capoté dès que je vois un objet ressemblant à quelque chose qu’il y a dans Harry Potter, Buffy, les livres d’Anne Rice, True Blood?! Je préfère ne pas y penser! HAHA!

Trêve de niaiseries. Le fait de me questionner ainsi m’a menée à chercher un vidéo de ma scène préférée de Harry Potter and the Deathly Hallows, la fameuse scène où Harry et Hermione dansent et qui m’a fait tant d’effet. Je l’ai enfin trouvé sur YouTube, mais je ne mettrai pas le lien étant donné que la qualité est très mauvaise (filmé dans le cinéma bien sûr) et qu’il va sûrement disparaître pour cause de viol des droits d’auteur bientôt! Mais bref, j'ai retrouvé la scène, et elle m’a fait le même effet, avec encore plus d’intensité maintenant que je savais à quoi m’attendre. J’avais beaucoup aimé la musique de la scène la première fois, et je l’ai donc cherchée, trouvée (c’est O Children de Nick Cave) et écoutée toute la journée. La chanson est absolument merveilleuse et parfaite pour la scène. J’ai lu quelque part que David Yates a écouté des centaines de chansons avant de choisir celle-là : « I listened to so many pieces of music for that dance, hundreds in fact, because I needed a piece of music that was poignant and tender but oddly uplifting. And I came across Nick's piece and I loved it immediately. It has that capacity to lift you up and break your heart at the same time. » 


Il a définitivement fait un choix judicieux, et je comprends parfaitement pourquoi il l’a choisie, encore plus depuis que j’ai lu les paroles. Je n’ai aucune idée du contexte original de la chanson (sur Wikipedia c’est écrit que c’est en lien avec le mythe d’Orphée mais honnêtement, je connais le mythe d’Orphée et je ne vois pas du tout le lien), mais les paroles cadrent PARFAITEMENT avec le contexte de Harry Potter and the Deathly Hallows. On a terriblement l’impression qu’on parle de Mangemorts et que les adultes (Dumbledore?) s’excusent de n’avoir pu rien faire avant et de devoir laisser le plus gros de la tâche aux enfants (Harry, Ron, Hermione). Ah, et puis ça ne sert à rien de faire mon analyste littéraire à cinq cennes, lisez-les donc, ces fameuses paroles.

Pass me that lovely little gun
My dear, my darting one
The cleaners are coming, one by one
You don't even want to let them start

They are knocking now upon your door
They measure the room, they know the score
They're mopping up the butcher's floor
Of your broken little hearts

O children

Forgive us now for what we've done
It started out as a bit of fun
Here, take these before we run away
The keys to the gulag

O children
Lift up your voice, lift up your voice
Children
Rejoice, rejoice

Here comes Frank and poor old Jim
They're gathering round with all my friends
We're older now, the light is dim
And you are only just beginning

O children

We have the answer to all your fears
It's short, it's simple, it's crystal clear
It's round about, it's somewhere here
Lost amongst our winnings

O children
Lift up your voice, lift up your voice
Children
Rejoice, rejoice

The cleaners have done their job on you
They're hip to it, man, they're in the groove
They've hosed you down, you're good as new
They're lining up to inspect you

O children

Poor old Jim's white as a ghost
He's found the answer that was lost
We're all weeping now, weeping because
There ain't nothing we can do to protect you

O children
Lift up your voice, lift up your voice
Children
Rejoice, rejoice

Hey little train! We are all jumping on
The train that goes to the Kingdom
We're happy, Ma, we're having fun
And the train ain't even left the station

Hey, little train! Wait for me!
I once was blind but now I see 

Have you left a seat for me?
Is that such a stretch of the imagination?

Hey little train! Wait for me!
I was held in chains but now I'm free
I'm hanging in there, don't you see
In this process of elimination

Hey little train! We are all jumping on
The train that goes to the Kingdom
We're happy, Ma, we're having fun
It's beyond my wildest expectation

Hey little train! We are all jumping on
The train that goes to the Kingdom
We're happy, Ma, we're having fun
And the train ain't even left the station

La chanson et la scène me hantent et m’hypnotisent. Quand j’écoute ou je regarde l’une et l’autre, j’ai plein d’émotions, les yeux plein d’eau, je me sens comme une petite enfant qui dit adieu à quelque chose qu’elle aime, sans raison apparente. Je ne sais pas pourquoi cette scène me procure cet effet (j’ai bien essayé de m’auto-psychanalyser, sans succès), mais pas de doute elle est vraiment réussie. J’ai été rassurée de lire un peu tout à l’heure, en cherchant la fameuse chanson et la fameuse scène, que je n’étais pas la seule.

La réplique de Harry qui dit à Ron qu’Hermione est comme sa sœur a été coupée du film, et j’ai l’impression que cette scène est son remplacement. La scène est tellement belle parce que Harry montre à Hermione à quel point il tient à elle sans lui dire un seul mot, juste en lui prenant les mains et en l’entraînant pour la faire rire un peu, comme s’il lui disait « hey, je sais que ça va mal, je sais que c’est dur, mais je suis là avec toi et c’est ça l’important ». Il ne sait pas danser, il se déhanche n’importe comment et il s’en contrefout : tout ce qu’il veut, c’est lui décrocher un petit sourire et lui montrer qu’elle n’est pas toute seule. Quelle belle preuve d’amitié! Et puis le fait qu’il ne sache pas danser embellit encore la scène en lui donnant un petit côté ridicule et spontané. Pour une fois, l’espace d’une petite minute, malgré tout le noir et le sombre et la guerre et la mort, ils se comportent à nouveau comme des enfants, libres et sereins.

Après avoir passé la journée à revoir la scène et réécouter la chanson à intervalles plus ou moins réguliers entre mes autres activités, j’ai enfin eu la preuve concrète (et non seulement la pensée rationnelle) que je suis encore fanatique hystérique raide dingue à mort de mon Harry Pote Pote préféré! Je ne sais pas encore si je vais le revoir demain (l’envie est revenue, sans le besoin viscéral qui ne veut rien dire), mais je sais qu’il tient une place toute chaude dans mon cœur et que quand je le reverrai, que ce soit demain, à Noël ou quand il sera sorti en DVD, je serai rayonnante de bonheur! 


 J'écoute O Children de Nick Cave

mercredi 1 décembre 2010

Roswell ou l'absence totale de logique

Quand je m’entraîne dans mon salon, il me faut regarder une série pour passer le temps. Je préfère regarder des séries que je connais déjà parce que je suis moins attentive pendant que je saute partout… J’ai commencé par choisir Dawsons’s Creek (un classique qui a ses défauts mais surtout beaucoup de qualités!), et après avoir revu tous les épisodes des six saisons, il me fallait une nouvelle ancienne série à regarder… J’ai choisi Roswell, que je n’avais encore jamais terminée. La première fois que je l’ai vue, c’était à la télévision (en français!). J’avais arrêté de la regarder vers le milieu de la saison 2, un peu ennuyée par l’intrigue qui ne menait nulle part. Quand les DVDs sont sortis et que je les ai vus pas cher, je me suis dis qu’il fallait que je donne une deuxième chance à Roswell. Cette seconde chance n’est pas allée très loin. Je ne me suis même pas rendue à la moitié de la saison 1 cette fois! En bon québécois, je trouvais que c’était PLATE À MORT. J’ai donc arrêté, encore. C’est ce qui nous mène à ma troisième tentative de regarder la série au complet… Tâche plus difficile qu’il n’y paraît à première vue!


Avec ce nouveau marathon, j’ai regardé tant bien que mal toute la saison 1 en pensant de temps à autre « non mais, c’est vraiment cliché kitsch romantico-cucu twilighteux PLATE À MORT, cette série! » Mais j’ai continué en me disant que cette fois, je devais la finir parce que sinon, dans quelques années, je le sais, je redonnerai une quatrième chance à Roswell et je devrai ENCORE reprendre du début! J’ai donc enchaîné avec la (pénible) saison 2, me répétant toujours la même chose dans les moments les plus difficiles (les épisodes 6-7-8 avec les Skins et les clones de Max, Isabel, Michael et Tess étaient particulièrement horrifiants de platitude absolue). Quand je suis arrivée aux épisodes de la saison 2 que je n’avais pas encore vus (peu après la mort d’Alex), mon intérêt (très modéré) est revenu un tout petit peu (c’était surtout de la curiosité). J’ai fini par finir la saison 2 en me disant que le retournement de situation avec Tess et Alex était définitivement ridicule, mais j’ai continué quand même la saison 3 que je n’avais pas vue du tout. Ha, ha! 

Au moment où j’écris, je viens tout juste de terminer l’épisode 12 de la saison 3, Ch-ch-changes. Je suis abasourdie par le manque totale de logique et d’intelligence des scénaristes! J’en suis abasourdie depuis un long moment, en fait, mais cet épisode, c’était le top du top, la crème de la crème, le paroxysme, le nec plus ultra de l’illogisme chronique.

Donc. Résumons le bel épisode numéro 12 intitulé Ch-ch-changes (je tiens à dire comme ça que l’épisode de Dawson’s Creek qui porte le même nom est tellement excellent que c’est une honte – un scandale! – que ces deux épisodes portent le même titre). Alors. Au début de l’épisode, c’est un jour typique à Roswell, Maria chante, Liz et Max dansent, Michael a une bonne excuse pour manquer la fête, blabla. Tout à coup, Liz se sent mal. Quand on dit mal, c’est vraiment mal! Mal de tête, étourdissements, elle voit des choses bizarres, a des problèmes d’audition… et puis, ah là là, elle touche une assiette et l’assiette devient brûlante, elle fait exploser une pièce d’auto, elle met le feu à un livre, elle devient toute verte de petits courants électriques, mais que se passe-t-il!? Il se passe qu’elle est en train de développer des pouvoirs aliens qui vont peut-être la tuer! Oui, la TUER, mesdames et messieurs! Deux ans après avoir été miraculeusement guérie par Max, voilà-tu pas qu’elle a des problèmes! Deux ans plus tard, oui, mieux vaut tard que jamais. Et sa maladie n’arrive pas graduellement, oh neunon, tout d’un coup, BANG, elle va MOURIR!


Euh?

Quelle explication donner à ce revirement étrange de situation? La réponse : un manque flagrant d’inspiration de la part des scénaristes! Mais comment briser le couple Liz/Max pour une millième fois (surtout que Tess n’est plus dans le décor, mon dieu mais comment faire?) Inventons une intrigue qui n’a aucun sens, bien sûr, de toute façon les téléspectateurs sont habitués! Donc Liz est malade, sur le point de rendre l’âme, à cause de Max qui l’a guérie IL Y A DEUX ANS. Jusqu’à maintenant, elle n’avait RIEN, pas le MOINDRE SYMPTÔME, mais là ça y est c’est la fin du monde. Oh, mais ce n’est pas tout, le meilleur est à venir : quand Max essaie de la re-sauver, de la re-guérir avec sa fameuse pierre de guérison et ses superpouvoirs, quelle est la première réaction de Liz? Elle lui crie : pourquoi tu as couché avec elle? Pourquoi!?!?

Euh?

Hello?

Scusez, est-ce que c’est juste moi ou ça fait un an que Max et Tess ont couché ensemble? Scusez, est-ce que c’est juste moi ou le couple Liz/Max allait SUPER BIEN depuis le début de la saison 3? Scusez, est-ce que c’est juste moi ou Liz et Max n’étaient PLUS un couple parce que LIZ A FAIT SEMBLANT DE COUCHER AVEC KYLE? Et, surtout : LIZ N’A JAMAIS DIT À MAX QU’ELLE N’AVAIT PAS VRAIMENT COUCHÉ AVEC KYLE?! Le plus beau, le plus extraordinaire, le plus logique (!), c’est que Liz ajoute (je cite de mémoire en traduisant) : « tu penses que je ne pense pas à ce que tu m’as fait chaque fois que tu parles de ton fils? Tu crois que j’ai oublié que t’as été infidèle? » Et elle utilise vraiment le mot « unfaithful ». Pourtant : 1- Max n’a pas été infidèle parce qu’ils n’étaient plus un couple et 2- selon ce que Max savait au moment où il a couché avec Tess, c’était Liz qui avait été infidèle. Hello, logique?

Et oui bien sûr, Liz souffre chaque fois que Max parle de son fils… Et pourtant, tout ce que nous avons vu depuis le début de la saison, c’est Liz en train d’aider Max de bon cœur à retrouver son fils, risquer sa vie pour lui, le supporter, l’épauler, l’encourager… sans jamais montrer un seul signe de douleur, ni à lui, ni à Maria, ni aux téléspectateurs. LOGIQUE?

Bon, revenons-en à l’étrange maladie de Liz. Alors qu’elle n’a jamais eu de symptôme en deux ans, soudainement elle ne peut plus toucher Max parce que ça lui donne des petits courants électriques partout sur le corps… Comme si ce n’était pas assez, Liz décide que c’est la faute de Max tout ce qui lui arrive (même si, rappelons-le, sans lui elle serait morte) et elle décide de lui en vouloir (de lui avoir SAUVER LA VIE, donc, insistons, et aussi de l’avoir « trompée » (!) IL Y A UN AN) et qu’elle doit s’éloigner de lui. En résumé, même si tout allait bien depuis le début de la saison et de l’épisode, à la fin de ce fameux épisode 12, tout est fini.

Regardez pourtant comment tout allait bien entre eux, à peine 2 épisodes avant le fatidique Ch-ch-changes :


COMME SI CE N’ÉTAIT PAS ASSEZ de se séparer de Max, Liz décide de PARTIR AU VERMONT! Oui, au VERMONT! Il lui reste une demi-année à faire dans sa dernière année de high school (on est en janvier ou février au moment de l’épisode, deux épisodes avant c’était le nouvel an) et elle décide de tout abandonner, de changer d’école en plein milieu de sa DERNIÈRE année, de changer d’État, bref de déménager à l’autre bout du pays pour fuir Max. HELLO, LOGIQUE?

Vraiment, je crois que c’était le pire épisode de toute la série, du point de vue de la logique. Mais il faut quand même dire que l’ensemble de la série, de manière générale, est assez illogique. En fait, je me suis rendu compte que le gros problème de cette série (en plus du romantico-cucu quétaine à souhait), c’est qu’il n’y a pas de ligne directrice ou d’intrigue principale. L’intrigue part dans toutes les directions, on reste 2 ou 3 épisodes sur une idée, puis on repart ailleurs… à l’exception de la saison 1. La première saison est la meilleure, et c’est aussi la seule qui a une intrigue principale et passablement logique. Dans le premier épisode, l’élément déclencheur : Max sauve la vie de Liz, il doit dévoiler son secret. Les identités de Max, Michael et Isabel sont révélées, Liz et Maria mises au courant. Le shérif trouve l’histoire louche et veut découvrir le secret. Voilà, on a l’intrigue de la saison 1 : il faut cacher l’identité secrète et les aliens, eux, veulent en savoir plus sur leur planète et leur histoire. C’est logique, ça se tient, et ça se termine bien, aussi, de façon logique : le shérif est mis au courant et se range de leur côté, eux apprennent leur destin avec l’arrivée de Tess. Voilà, ça aurait pu finir là, parce qu’à partir de la saison 2, tout ne va plus.

En effet, à partir de là, tout part dans tous les sens. Il n’y a plus vraiment d’intrigue principale, mais plutôt des petits morceaux d’intrigue ici et là : les Skins, les doubles des Royal Four, le meurtre d’Alex, Tess et son bébé et sa trahison, le fils de Max en danger, Max enquête sur un meurtre, le mariage d’Isabel, etc., etc., etc. Rien ne se tient vraiment, rien n’a vraiment de liens, il y a un peu de tout et un peu de rien (surtout du rien). Un exemple flagrant d’une intrigue qui ne mène nulle part : le Max du futur. Dans la saison 2, un Max du futur arrive et dit à Liz qu’elle doit impérativement interrompre sa relation avec Max parce que si Max ne finit pas avec Tess, ce sera la fin du monde. Bon, d’accord. Ça sonne encore « il faut trouver un moyen de briser le couple de Max et de Liz », mais ça va. Donc ils se séparent grâce au manège de Liz… et puis, après, tout ça est oublié, ils sortent de nouveau ensemble et OÙ EST LA FIN DU MONDE?!

Et ça c’est sans parler de Maria et Michael. Tout le long de la série, Maria casse les oreilles de Michael. « Tu n’es pas assez comme ça, tu devrais faire ça, un couple ça se comporte comme ça, il faut ça, tu dois faire ça, tu ne dois pas faire ça. » Première question : qu’est-ce qu’elle lui trouve à Michael et pourquoi ne se trouve-t-elle pas quelqu’un d’autre, quelqu’un qui serait justement comme elle le veut? Deuxième question : pourquoi Michael ne la laisse pas?! Non, c’est elle qui le laisse dans la saison 3, lui disant qu’elle l’aime mais qu’elle a besoin de vivre sa vie sans lui (!), lui disant qu’elle a besoin de temps (et lui laissant croire qu’elle va vouloir de lui à nouveau bientôt), et quelques épisodes plus tard : « nos vies ne sont plus liées », comme si la rupture était définitive. LOGIQUE!?


Le but de la série, finalement, c’est de trouver des raisons de briser des couples, puis de les remettre ensemble, et de les re-briser pour pouvoir mieux les re-remettre ensemble.

Ouf, il me reste encore 6 épisodes à regarder, je suis bien curieuse de voir ce qui va suivre. Je sais déjà que Max et Liz se marient à la fin, ce qui veut dire qu’en 6 épisodes Liz passera de « je dois te fuir à l’autre bout du pays » à « je veux passer ma vie avec toi ». Je me demande surtout comment ils vont expliquer le fait qu’elle n’a plus de symptômes aliens… En fait, considérant l’intelligence de Roswell, ça ne m’étonnerait pas du tout qu’on ne donne absolument aucune explication.

En conclusion? Roswell, c'est comme une mauvaise fanfiction, et on se demande pourquoi ça n’a pas été annulé AVANT!