Je l’avoue, je ne suis pas tout de suite tombée sous le charme de True Blood, au contraire. J’ai commencé par essayer les livres, ou du moins le premier livre. J’en ai lu un peu plus de la moitié, et je trouvais ça bon, relativement, sans plus. Puis je me suis arrêtée au moment où Sookie se confiait à propos de son oncle pervers ; tout à coup, elle faisait la victime, ce qui m’a rappelé les millions de livres pour ados que j’ai dû lire dans le cadre de mon travail pour une prof d’université, et j’ai arrêté. C’en était trop!
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Sookie et Bill |
Tout le monde me disait que la série était meilleure, alors je me suis dit… bon, pourquoi pas? Après cinq ou six épisodes, je n’accrochais toujours pas. Et pourquoi aurais-je accroché? Il me faut des personnages intéressants pour que j’aime quelque chose, et à l’exception de Sookie et Sam (et la grand-mère, mais je savais déjà qu’elle ne ferait pas long feu), ils m’apparaissaient tous comme insignifiants. Bill le vampire sans personnalité, Jason qui saute tout ce qui bouge, Tara qui ne fait que gueuler contre n’importe qui pour n’importe quoi, Lafayette qui vend de la drogue et semble obsédé par le sexe, etc. Les relations entre les personnages n’étaient pas très développées non plus, à l’exception de Sookie et Bill le vampire sans personnalité. Et c’est sans tenir compte du fait que les scènes de sexe inutiles se multipliaient et que les vampires, leur sang comme leur personne, n’étaient bons qu’au sexe, au sexe et encore le sexe. Blah.
En fin de compte, je me suis rendu compte qu’il fallait laisser un peu de temps à la série, lui donner une chance. C’est avec l’épisode 6 que j’ai changé d’avis. Pour la première fois, les émotions passaient avant le sexe, et enfin on voyait des relations se tisser. Tara et Lafayette qui étaient là pour soutenir Sookie, Jason qui montre enfin une émotion pour sa sœur (même si elle finit en coup de poing), Sam déchiré par ce qui arrive à Sookie. La scène de la tarte aux pacanes m’a convaincue avec les larmes aux yeux : d’accord, cette série mérite que je lui accorde un peu d’attention!
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Sookie, Tara et Lafayette |
Et puis à partir de là, j’ai enchaîné les épisodes plus rapidement. Les personnages secondaires ont gagné en importance, et de nouveaux sont apparus. Arlene, Eric, Pam, Jessica, Hoyt (et j’en passe) ont commencé à rendre les choses plus intéressantes parce qu’enfin on les montrait plus, on les développait plus aussi. Et avec les personnages sont venues les relations – amitié, amour ou famille – et enfin j’ai pu accrocher pour de bon. Même si certains personnages m’apparaissent encore comme totalement insignifiants (Bill) ou carrément n’importe quoi (Jason), je me suis attachée aux autres et j’ai envie de savoir ce qui va se passer. Il faut dire que les scénaristes savent nous tenir en haleine, avec leur finale punchée à chaque fin d’épisode!
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Jessica et Hoyt |
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Sookie et Jason |
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Eric |
Ce que je préfère à propos de True Blood, et qui m’a donné envie de commencer à lire le premier livre au début, c’est le contexte général de la série : les vampires sont « sortis du cercueil » et coexistent maintenant avec les êtres humains. Ils se battent pour leurs droits civils à la manière des homosexuels et les discours anti-vampires sont d’ailleurs très près des discours anti-homos. Je trouve que c’est une excellente idée, originale selon mes connaissances, de la part de Charlaine Harris. Et puis bien sûr l’influence d’Anne Rice (qui est à la source de tout ce que j’aime!) se fait sentir grandement, si ce n’est que parce que l’histoire se déroule en Louisiane. Le décor louisianais me plaît d’ailleurs beaucoup et me rappelle mon voyage inoubliable à La Nouvelle-Orléans!
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Le décor louisianais |
Étant donné ma tendance innée au slash, je dois avouer que j’apprécie particulièrement le fait que, comme dans les romans d’Anne Rice, les vampires semblent à peu près tous, jusqu’à un certain point, attirés tantôt par des hommes tantôt par des femmes. Ce n’est pas original en soi puisqu’Anne Rice l’a déjà fait, mais c’est une idée qui mérite d’être exploitée. J’ai beaucoup de difficulté avec les étiquettes (bi, hétéro, gay) de manière générale, et je trouve intéressant le fait que les vampires permettent de briser les barrières. En plus, il faut dire que c’est une chose de le mettre dans des livres, et c’en est une autre de le montrer à l’écran. Même les adaptations des romans de Rice (surtout
Queen of the Damned) ont mis de côté cet aspect. Donc, bravo à Alan Ball et tous les autres d’avoir osé!
Je pourrais continuer éternellement au sujet des personnages et des relations entre eux, mais j’y reviendrai sans doute plus tard. D’autant plus que je n’ai pas encore vu toute la série : j’en suis à l’épisode 7 de la saison 3 et la saison 4 est à venir en janvier… Alors pour le moment, buvez bien votre tru blood, et hasta la vista!
J'écoute Semi-Charmed Life de Third Eye Blind
Hihihi je suis finalement contente d'avoir un peu pas mal beaucoup insisté pour que tu l'écoutes!!! :D Je suis fière de moi pas mal là!!
RépondreSupprimerEric est la pluuuuusssssseee mieux des personnages sexy!!!!! Oui, oui, oui mon kiki!
Haha! Oui, tu as bien fait d'insister!!!! Je suis bien contente d'avoir finalement découvert la série.
RépondreSupprimerEric est définitivement un dieu!
Tu les as les mots pour convaincre les gens, toi! Je suis pas mal dans la même situation, j'ai lu le premier livre, mais je n'ai pas encore donné sa chance à la série télévisée parce que le livre ne m'a pas intéressée plus qu'il faut. Et apparemment, faudrait que je m'y mette parce que je manque quelque chose! :P
RépondreSupprimerBien contente de te voir bloguer à nouveau!
Oui, je pense bien qu'il faudrait que tu t'y mettes... ça prend du temps, mais on finit par accrocher!!! :) En plus, ça va nous permettre d'en jaser, et jaser d'une série, c'est toujours le fun... ;)
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